En fonction de la position du shin, ligne centrale, il existe deux formes du Shoka Shofutai : Shoka Hongatte (« la position régulière ») et Shoka Gyakugatte (« la position inversée »). Cette distinction a été établie au XVIIIe siècle lorsque l’ikebana se plaçait de manière très formelle dans le tokonoma, l’alcôve de la pièce japonaise traditionnelle. Mais cette tradition remonte en fait encore plus loin. Durant la période Muromachi (1338-1573), le tokonoma contenait la décoration suivante : une composition florale, un bougeoir et un brûleur d’encens se plaçaient au centre, devant l’image du Bouddha accrochée au mur de derrière. Dans le cas où il y avait deux compositions supplémentaires, une à gauche, l’autre à droite du groupe central, celle à gauche, vue face, était hongatte ( composition de la main droite), celle à droite était gyakugatte (composition de la main gauche). Pour éviter toute confusion, il faut se positionner du point de vue du Bouddha : hongatte est donc le bouquet de la main droite du Bouddha.

Si la lumière entre côté droit, du point de vue de celui qui regarde, et éclaire le mur gauche (côté yo) du tokonoma, ce dernier s’appelle hongatte-doko (ou migikatte-doko). Hongatte Shoka se place donc dans le hongatte-doko. Le soé tend en arrière à gauche et le tai tend vers le devant à droite. Le côté soé (côté gauche) est yo et le côté tai (côté droit) est in.
Si la lumière entre côté gauche et éclaire la mur droit, c’est le tokonoma gyakugatte-doko (ou hidarigatte-doko) qui accueille Gyakugatte Shoka. Le soé tend en arrière à gauche et le tai tend vers le devant à gauche. Le côté soé (côté droit) est yo, le côté tai (côté gauche) est in.

Ici, la même plante a été utilisée pour composer deux Shoka Shofutai Isshuiké.
Vous pouvez retrouver les termes en italique dans le petit glossaire du site.